30/01/2025
Quoi de plus naturel pour évoquer cet ouvrage épatant que de laisser la parole à son …auteur…?! Ce qui suit est un extrait de son introduction, introduction où Daniel expose son projet…
Les italiques et gras sont de nous…
Le livre que vous tenez entre les mains (c’est l’auteur, Daniel Tammet, qui parle de son livre Des pierres, ils ont fait des étoiles) s’intéresse à la neurodivergence : son présent, son passé et ses avenirs possibles, racontés à travers l’histoire véridique de neuf personnalités contemporaines, des hommes et femmes relevant de ce qu’on appelle le « spectre autistique ».
Et c’est à ce titre que nous trouvons cet ouvrage remarquable…
Des neurodivergents vus, accompagnés, interviewés par un autre neurodivergent …qui n’est pas dans le jugement, pas avec ce regard d’un explorateur qui déboule dans une peuplade…!
Des pierres, ils ont fait des étoiles est le fruit d’un travail de recherche et de rédaction étalé sur cinq ans, de 2019 à 2023, qui se fonde sur une centaine d’heures d’entretiens. Coïncidant avec la pandémie de Covid, ces échanges émouvants et passionnants se sont déroulés par e-mails et appels vidéo - un mode de communication souvent privilégié, de fait, par nombre de personnes neuroatypiques.
C’est le livre idéal car il n’est pas dans le jugement…! Et pour cause…!
Là où, par exemple, un article scientifique mentionne « des centres d’intérêt extrêmement limités, obsessionnels », les hommes et les femmes avec lesquels j’ai échangé parlent plutôt de « passions » ; là où un reportage journalistique souligne « l’excentricité » d’un individu neurodivergent, je vois plutôt sa volonté de transgresser les codes sociaux.
Évitant ce genre de clichés réducteurs, dépassant les préjugés d’un autre temps, les neuf personnalités dont je dresse ici le portrait témoignent chacune à sa façon de la beauté et du pouvoir singuliers de l’imagination autistique ; de l’audace et de la liberté avec lesquelles elles inventent leur vie.
Et nous pouvons témoigner que l’ouvrage remplit son objectif…!!
À lire… Puis à mettre dans les mains de ceux que cette spécificité interpelle…
NB : oui, ce site va peut-être redémarrer après quelques années de silence dus à quelques voyages…
11/02/2018
Faux…! Ils sont directs, ils sont cash… Apprenez à casser la glace…!
Pour mieux comprendre les autislandais, pas inutile de se référer à quelques ouvrages dont l’excellent livre écrit par l’un d’eux… par l’une d’elles pour être exact, Julia March, native de …Sperguer.
Cet ouvrage se nomme La fille pas sympa et est disponible au format ePub (donc lisible sur un simple iPhone). Sinon, rendez-vous sur le site des éditions Seramis pour commander une version papier.
Il est bon de commencer par la préface de Julie Dachez, l’auteuse avec Mademoiselle Caroline aux crayons de La différence invisible…
Il suffit que votre comportement s’écarte un tant soit peu des normes sociales en vigueur pour que s’abatte sur vous le poids de la majorité. Une majorité écrasante qui aura tôt fait de vous ramener dans le droit chemin, à grands coups de discours moralisateurs, voire même de maltraitance physique et/ou psychologique pour les plus récalcitrants. À moins d’être Dali et d’avoir un talent à la hauteur de votre excentricité, celle-ci n’est pas la bienvenue dans une société à ce point fragile qu’elle se sent menacée par la moindre altérité. Le conformisme et la soumission sont les ciments nécessaires à la bonne marche du système en place, et gare à ceux qui, consciemment ou non, bousculent l’ordre établi.
Et c’est exactement ce que font les personnes autistes, bien malgré elles : elles bousculent l’ordre établi. Elles n’ont que faire des codes sociaux, qu’elles ne maîtrisent pas, et elles traversent la vie à leur manière. En soi, c’est un acte révolutionnaire. Comme le dit si bien Julia : « J’avais parfois l’impression que les non-autistes se montraient particulièrement vexés que les autistes ne cherchent pas à recueillir leur approbation, qu’ils ne cherchent pas à leur plaire à tout prix et qu’ils n’aient pas besoin d’eux. »
Puis de se plonger dans le livre de Julia…
Bien qu’en apparence autonome, j’étais curieuse et j’aimais apprendre de nouvelles choses. Si on m’avait proposé d’aller régulièrement à la bibliothèque, si on m’avait proposé d’apprendre à faire de la poterie ou de la peinture, en somme des activités solitaires mais qui exigeaient d’apprendre de nouvelles techniques et faire preuve de discipline avant d’être ensuite félicitée pour les progrès réalisés, j’en aurais été ravie.
11/02/2018
De nombreux spécialistes autoproclamés des autislandais décrètent (sic…!) que ces derniers — dans leur grande majorité — adorent la routine.
Ne généralisez pas ! Il en existe d'autres pour qui la routine est synonyme de profond ennui. Et qui essayent bien au contraire d’y échapper…
Quelques-uns iront même jusqu’à refaire leur vie dans une autre contrée (…ou sur un autre coin de l’île).
08/02/2017
Autislande est souvent un peu compliqué.
Pas facile de reconnaître un habitant de ces contrées… Autant on reconnaît un canadien, un suisse ou un belge à son accent ; autant ici, quelques indices ne suffisent généralement pas…
Nombre d’autislandais ont décidé de ne plus tergiverser et d’évoquer calmement leur appartenance pour éviter les regards soupçonneux (obliques disait Brassens), les interprétations erronées, voire supporter les questions maladroites…!
Se reconnaître d’Autislande, s'assumer comme tel permet un meilleur relationnel. Nommer les choses évite bien des justifications, explications, discussions à demi-mots…! Et surtout d'entretenir des idées fausses…
29/11/2014
Les images très contrastées, nettes ne sont pas toujours celles sélectionnées par les autislandais…
Un exemple avec les images de cette jeune autislandaise qui ajoute de la douceur dans les pixels de ses images…
29/11/2014
Après Je suis à l’Est, un très chouette livre de Josef SCHOVANEC vient de paraître chez Plon… Il est disponible en version papier ou numérique.
Sur Autislande, Josef est connu puisque natif de Sperguer…
Comprend qui peut…!
Il y a des autistes voyageurs. Un peu. Beaucoup, même. Des autistes du voyage, comme il est des gens du voyage. Tant pis si l’on n’en parle guère, y compris dans la littérature spécialisée. On ne les rencontre ni dans les restaurants branchés de Barcelone, ni dans les salons dédiés au tourisme, encore moins parmi les récipiendaires des listes de diffusion des tour-opérateurs « soleil – plage – soirées ». Plutôt dans une auberge perdue dans les déserts d’Asie. Ou mariés à une Taiwanaise dans un village pittoresque de la province de Hualien. Ou encore, bol de mendiant à la main, moines errant de monastère en monastère dans l’Himalaya (hima-alaya, littéralement « la demeure des neiges », en sanskrit).
Ou encore…
« Il n’y a nulle part où aller sinon partout. Alors continue de rouler sous les étoiles » (Jack Kerouac). En plus des étoiles, seul devant nous le chemin toujours demeure. D’étranges visages, d’autant de repères du passé il se pare. A ceux que les hasards des routes m’ont donné de rencontrer, à ceux qui ont marqué ma mémoire et que pourtant jamais je ne reverrai, que soient dédiées ces pages. Visiteurs d’un moment, ils peuplent plus ou moins directement le présent texte, tout comme ils ont façonné ma vie.
22/08/2014
Les habitants d’Autislande ne sont peut-être pas très armés pour certaines matières (et là encore, ça se discute…), mais recèlent de talents cachés.
Exemple : en balade photographique dans quelque paysage attrayant qu’une jeune personne du cru fait découvrir à un groupe de touristes, ceux-ci seront surpris par le fait que celle-ci va leur montrer un criquet vert perché sur une plante verte, quasi ton sur ton.
Le cas le plus fréquent est de repérer une erreur dans un texte, un menu…
11/04/2014
Ce qui est sympathique avec les Autislandais, c’est qu’ils ne chercheront pas toujours à vous téléphoner, à vous parler.
Ils vous laisseront des Messages…
Et, si vous entrez dans leur cercle, cela risque de vous surprendre tant ils ont besoin de communiquer… par écrit.
Car les Autislandais sont bavards par SMS, Messages, Textos (donnez le nom que vous souhaitez…). Et peuvent même être saoulants car vont rentrer dans tous les détails…!
Rappel : ne changez pas de conversation en cours de route.
13/02/2014
Certains voyageurs sont surpris par l’absence de compétitions de football sur Autislande, ce sport collectif si populaire sur tout le reste de la planète…
Il faut se souvenir en premier lieu que l’Autislandais a du mal à suivre plusieurs conversations à la fois.
Il est en est de même sur un terrain de football (…vous pensez bien que toute l’île a essayé de jouer au foot).
Mais, très vite, les joueurs se sont rendus compte qu’ils n’arrivaient pas à se placer, ne se comprenaient pas.
Pire, que les cris pour attirer l’attention sur leur position les autres joueurs — généralement ceux des autres pays venus les entraîner — les blessaient et rendait leurs séances d’entraînement difficiles.
Bref, malgré leur bonne volonté (les autislandais sont combattifs et persévérants, loin d’être de simples spectateurs dès qu’ils démarrent une activité sportive…), ce sport n’a pasété retenu. Ceci explique cela…
13/02/2014
Parfois, au passage d’un train (rares sur Autislande) mais plus dans un univers bruyant (cantine scolaire, bus…), l’Autislandais se bouche les oreilles ou puise dans sa poche ses fidèles Boules Quiès…
Il est hyper sensible au bruit. En revanche, capable d’entendre des sons extrêmement diffus…
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